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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/116

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


111 allumer, je ne me fais pas plus de quinze sous par jour et, encore, grâce à mademoiselle Rose qui m’apporte et me livre le travail. Ah ! la voilà. Tiens, elle a un paquet. Bonsoir mademoiselle Rose. Vous allez veiller vous aussi ? Oui, j’ai deux douzaines de roses à rapporter demain. Et mince, trop mince dans une robe noire usée, Rose se hâta vers l’escalier. Elle redes- cendit quelques marches pour demander : - Marcelle est-elle rentrée ? Non, pas encore. Allons ne vous tour- mentez pas ; elle va arriver. Vous êtes en avance ! La jeune fille ne répondit rien, mais son pas alerte se ralentit, elle monta, la tête baissée, comme si un fardeau fût retombé sur ses épaules étroites ! Geneviève la suivit à distance, curieuse déjà des existences inconnues qui se déroulaient derrière ces portes fermées ! Quels étaient leurs buts, leurs espoirs, leurs moyens de vivre ? De sentir qu’en cette ruche noire aux multiples