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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

1I Nénette dort et Geneviève un crayon à la main, un carnet devant elle, les doigts passés dans les ondes encore dorées de ses beaux cheveux, aligne des chiffres. Gravement, sou- cieusement, elle essaie de calculer ce qu’il leur faudra dépenser par semaine pour subsister. Son loyer est de cent quatre-vingts francs. Cela fait trois francs quarante par semaine. Nénette a besoin de boire un litre de lait envi- ron par jour, et de manger deux œufs frais. Geneviève se contentera de légumes et d’un petit morceau de viande ; mais elle est grosse mangeuse de pain : il lui paraît difficile de .