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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/119

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

114 dépenser pour leur nourriture moins de deux francs par jour, soit quatorze francs par semaine. Elle brûlera du pétrole ; peut-être deux litres. par semaine, peut-être plus ; il est à douze sous le litre, ce qui fait un franc vingt. Quant au charbon, elle ne pourra pas l’acheter par sac (un sac coûte bien cher), car elle n’aurait pas la place de le caser ; elle en brûlera trois ou quatre boisseaux par semaine en hiver, au moins et sous les chiffres déjà posés elle écrit deux francs. Et puis il y a tant d’autres petites dépenses du savon, des allumettes, du fil, des aiguilles ; elle ajoute un franc à la colonne. Quant aux habits, ils ne lui coûteront pas grand’chose ; elle les fera elle-même. D’ail- leurs elle n’aura besoin de rien cet hiver ; mais à Nénette il faudra un manteau douillet et des petits souliers. Ces menues dépenses-là mon- teront au moins à un franc par semaine ! Et qu’elle n’oublie pas surtout les trois francs que chaque samedi elle devra payer pour sa machine, pendant plus d’une année. Elle addi- tionne maintenant et trouve au total vingt-cinq francs soixante. Elle soupire, car son budget