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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/20

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


Mais non, 15 Geneviève. Nous ne sommes pas exigeants. C’est très simple chez nous ! Peut-être que mademoiselle a raison ; mais la vie chez vous ne ressemble pas à celle de l’orphelinat. Marguerite se prit à rire. Je vous crois aussi, Geneviève, mais je pense que vous vous mettrez vite à votre nouveau travail. Armandine a dit hier à maman qu’elle était contente de vous. Ah ! fit Geneviève satisfaite. Elle leva les yeux vers sa jeune maîtresse qui la regardait gentiment, et au moment de se séparer, elles échangèrent encore un sou- rire qui fit passer une même lueur dorée dans leurs prunelles d’agate. Comme Geneviève remontait le cours Julien, elle croisa son maître Henri Varenne qui le descendait en sifflotant pour se rendre à la Préfecture. C’était encore, malgré la quaran- taine sonnée, un beau garçon aux traits nobles, à la lèvre sensuelle, ombragée d’une moustache brune et bien fournie, au regard bleu, mobile