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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/210

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

— L’adresse d’un autre magasin, interrogea-t-elle ?

Elle prit la feuille et lut :

« Bernard, charpentier », et le nom et le numéro de la rue.

Ses joues se couvrirent de rougeur.

— Comment vous êtes-vous procuré cela ?

— Par le secrétariat des prud’hommes.

— Pourquoi ? L’avocat a expliqué qu’on ne pourrait pas l’obliger à reconnaître sa fille.

Il articula avec effort :

— Il pourrait vous épouser, peut-être ?

Elle leva les yeux.

— Lui ? Vous ne l’avez donc pas entendu. Et puis, moi, maintenant, j’aimerais mieux mourir.

— Vous croyez ?

— Je le dis comme je le pense. Oh ! je vous remercie tout de même d’avoir pris cette peine pour moi ; mais vous me ferez plaisir de ne plus me parler de ces affreux souvenirs.

— C’est vrai ?

— Très vrai.