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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/23

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

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renvoyait les parties dos à dos et ajournait la réponse ennuyeuse plut au chef. Satisfait, le conseiller s’en alla alors flâner dans les bureaux où potinaient ses collègues ; mais, en père tendre, il n’oublia pas, à onze heures, de se trouver devant le collège où Marguerite l’attendait. - Qu’as-tu donc ? demanda-t-il, surpris par la rougeur inaccoutumée de son teint et l’éclat de ses yeux. Oh ! je vais te raconter ! Et hâtant le pas elle se mit à parler avec volubilité : - Il vient de se commettre une injustice ! Envers toi, ma chérie ? Oh ! non, pas du tout. Ah ! bon. Eh ! bien, conte-moi cette petite histoire sans t’exciter. - Cela je ne puis le promettre. Tu connais Berthe Latour, n’est-ce pas ? - La fille du pâtissier ? Oui, la fille du pâtissier. Tu sais comme elle est intelligente et travailleuse, n’est-ce pas ?