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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/22

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

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17 faisait des vers et regardait la vie comme un champ où il tracerait sans doute un sillon fécond. Mais le labeur qu’engendrent les rêves le rebuta vite. De Paris, où il termina ses études de droit, il ne voulut point connaître la vie d’intense travail, mais l’existence facile des étudiants qui s’amusent et échouent deux ou trois fois à leurs examens. Il finit cepen- dant par les passer honorablement et sa bonne étoile permit que ces années d’insouciance prissent fin au moment précis, où des compli- cations imprévues, vinrent altérer leur joyeux caractère. Varenne n’aimait point à se remé- morer son départ de Paris. Peu à peu, il était arrivé à oublier l’incident désagréable qui faillit troubler sa quiétude. Il se maria quel- ques mois plus tard et dès lors son existence ne connut que le bien-être où s’endort la pensée. Arrivé à la Préfecture, il gravit lestement. l’escalier qui monte aux bureaux, répondit à l’huissier par un cordial bonjour et passa aussitôt dans le cabinet du préfet qu’il avait à entretenir d’une affaire de voirie assez épi- neuse. La solution proposée par Varenne qui