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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/301

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


VII


Lorsque Marguerite revint à l’hôpital le lendemain matin, elle trouva Geneviève qui gisait sur son lit, désespérée et sans paroles. Après un sommeil réparateur qui lui rendit la lucidité d’esprit, elle avait interrogé l’infirmière et lui avait arraché la vérité. Dans une crise de douleur, elle courut alors vers la fenêtre et il n’avait pas fallu la perdre de vue. Maintenant, elle demeurait morne, le regard fixe, insensible aux paroles de pitié et de tendresse que Marguerite lui prodiguait en pleurant, et son pauvre visage encore marqué des stigmates du poison, n’eût été les cillements des paupières