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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/306

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

pas cette résolution. Dis-moi seulement ce que je puis faire pour assister aujourd’hui celle que je nomme ma sœur. Tu es étudiant en droit, tu dois savoir me guider.

Marcel haussa les épaules, et ses yeux clairs (si semblables à ceux de sa mère !) eurent un regard de pitié pour l’exaltation de Marguerite. Cependant, il jugea superflu de combattre sa volonté et répondit :

— Eh bien ! il faut d’abord procurer un avocat à Geneviève.

— Lequel ?

L’étudiant réfléchit un instant, puis il s’écria :

— Bonté divine ! tu ne vas pas pourtant : mêler notre nom, le nom de notre père à cette histoire ?

— Je ferai ce que ma conscience me dictera, le moment venu. Dois-je aller trouver… ?

Elle prononça le nom d’un maître célèbre.

Marcel sursauta.

— Ah ! pas lui ! Il ferait mettre l’affaire dans les journaux. Puisque tu veux absolument te mêler de tout cela, va trouver Valdier. C’est un type dans ton genre un peu fou ; mais