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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/331

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


X


Le soleil de juin avait reparu une fois encore et pénétrait dans la pièce où Geneviève cousait à la fenêtre ouverte. Elle s’y trouvait seule à côté de la table de travail qui attendait Marguerite, sortie pour suivre un cours. Le triste visage avait vieilli de dix années et l’auréole blonde des cheveux était aujourd’hui striée de longues raies blanches, auxquelles nul soleil ne rendrait l’éclat de la vie. Geneviève travaillait à une chemise de fin linon qu’elle devait rapporter le lendemain à la coopérative de couture dont elle faisait aujourd’hui partie. Ses yeux, attachés sur leur ouvrage,