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même nuance, elle se rendait aux vêpres, elle
ne ressemblait guère à l’orpheline en robe grise
et en bonnet blanc, venue de la campagne
six mois auparavant.
Que de choses elle avait apprises et que de
spectacles nouveaux elle avait vus ! Elle avait
d’abord appris, il est vrai, qu’elle n’était
elle-même qu’une petite chose très insigni-
fiante, une sorte d’outil que des mains plus
fines et plus blanches avaient loué pour faire
des besognes qui les auraient gâtées ! Ce
monde vers lequel son cœur bondissait ne lui
avait offert qu’une toute petite place, parmi
les dernières, et elle avait un peu souffert de
constater qu’elle y était tenue en si pauvre
estime. Cependant une affection, précieuse,
entre toutes, lui était venue, une sœur, oui,
une sœur (elle aimait à se répéter tout bas ce
mot prononcé une fois), s’était penchée vers
l’humble fille et avait reçu en échange de sa
pitié le don passionné de son cœur. Pour
Marguerite, Geneviève était prête à tous les
services ; ces services étaient faciles, mais elle
les eût souhaités durs et rebutants. Il y avait
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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE