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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/47

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

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maintenant de l’amour dans la blancheur du linge que portait la jeune fille, dans la propreté de sa chambre et jusque dans les reprises de ses bas. Cette bonne volonté s’étendait à tous les autres travaux dont la petite femme de chambre était chargée ; aussi, madame Varenne qui déplorait cependant la familiarité des rapports établis entre sa fille et Geneviève, appréciait- elle aujourd’hui une activité que ses ordres précis et froids eussent été impuissants à susciter. Cependant, la lueur gaie qui illuminait les yeux de Geneviève, alors qu’en ce bel après- midi d’automne elle s’en allait vers l’église abbatiale, aux tours crénelées, son livre de piété à la main, n’était pas causée par le seul plaisir d’être joliment vêtue. Même la pensée de la donatrice était en ce moment absente de son cœur. Elle songeait à d’autres yeux noirs ; elle écoutait une autre voix ! N’était-elle pas sur la route de son premier rendez-vous ! Oh ! elle allait bien à l’église ; elle entendrait chanter Vêpres ; mais, à la sortie, elle espérait trouver quelqu’un, quelqu’un dont elle n’avait encore