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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


45 bains, comme une bourgeoise, alors que je restais à turbiner en ville. Ils s’en allèrent sous les platanes dont les feuilles dorées jonchaient déjà le sol ; elle, gra- — cieuse et modeste, lui, beau garçon, bien mis dans son complet de drap marron qui ouvrait sur un plastron très blanc, barré d’une cra- vate couleur cerise. Et c’était, sous la parure automnale des arbres, le printemps éternel qui passait. Elle se sentait maintenant presque en con- fiance avec lui, mais elle tenait toujours les yeux baissés, contente d’entendre la voix mâle et caressante du jeune ouvrier, gênée dès qu’elle rencontrait son regard. Il lui offrit de s’arrêter dans un café. Elle refusa. Elle se savait en retard. Non, il fallait maintenant prendre le plus court chemin pour rentrer. Oh ! vous avez bien encore quelques minutes, dit-il. Venez par ici, le détour ne sera pas long et je veux vous montrer quelque chose, quelque chose qui vous attend aussi, avec plus d’impatience que la mère Varenne. 3.