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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/55

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

50 condition ; je ne crois pas, mon enfant, que tu lui rendes un véritable service en favorisant ses goûts de coquetterie. Toutes les filles d’Eve ont commis, com- mettent ou commettront le péché de coquet- terie, fit Henri Varenne en secouant la cendre de son cigare. Mais il est plus blâmable encore chez une fille qui aura peu de moyens de satisfaire ce penchant. Un costume tailleur, un chapeau, des gants peut-être ! Oh ! non ! ils cacheraient sa bague, inter- rompit Marcel, qui, dans la salle à manger, achevait un pensum. - Geneviève a une bague ! s’écria madame Varenne. Qui la lui a donnée ? Oh ! je me doutais bien de quelque histoire louche. - Rassure-toi, maman, je connais l’histoire de la bague de Geneviève. Elle n’est pas louche, elle est triste. - Eh bien, dis-nous cette histoire triste, mon enfant, dit le père, observateur avisé de la lutte des deux générations qui se déroulait sous ses yeux et secrètement fier de l’esprit