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légèrement la main de Geneviève et quelques
gouttes du liquide tombèrent sur sa robe. Gene-
viève l’essuya promptement avec son mou-
choir.
Ce n’est rien, je vais laver cette tache en
haut. En m’attendant, servez le thé, Geneviève,
car il est déjà tard.
Geneviève s’acquitta de son mieux de ce
devoir qu’elle remplissait pour la première fois.
Varenne la vit venir à lui, une tasse à la
main, et il eut la sensation que c’était sa propre
fille qui s’avançait. Seulement la main qui
tenait la tasse, quoique propre et blanche, était
plus large que celle de l’autre enfant, élevée
loin des travaux grossiers. Instinctivement, sur
ces doigts un peu trop courts il chercha la
bague dont l’histoire venait de lui être contée :
c’était un cercle d’or mince, où s’enchâssait une
petite perle fine entourée de turquoises. Une
conviction si rapide s’était emparée de son
esprit qu’il fut à peine surpris de la recon-
naître.
Sa femme remarqua la gravité inaccoutumée
de ses traits.
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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE