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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/62

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


57 légèrement la main de Geneviève et quelques gouttes du liquide tombèrent sur sa robe. Gene- viève l’essuya promptement avec son mou- choir. Ce n’est rien, je vais laver cette tache en haut. En m’attendant, servez le thé, Geneviève, car il est déjà tard. Geneviève s’acquitta de son mieux de ce devoir qu’elle remplissait pour la première fois. Varenne la vit venir à lui, une tasse à la main, et il eut la sensation que c’était sa propre fille qui s’avançait. Seulement la main qui tenait la tasse, quoique propre et blanche, était plus large que celle de l’autre enfant, élevée loin des travaux grossiers. Instinctivement, sur ces doigts un peu trop courts il chercha la bague dont l’histoire venait de lui être contée : c’était un cercle d’or mince, où s’enchâssait une petite perle fine entourée de turquoises. Une conviction si rapide s’était emparée de son esprit qu’il fut à peine surpris de la recon- naître. Sa femme remarqua la gravité inaccoutumée de ses traits. .