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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/67

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

62 bonne ! C’est elle qui m’a habituée. Oh ! je ne voudrais plus la quitter maintenant ; ni mon- sieur, ni madame, ajouta-t-elle poliment. - Alors, vous êtes heureuse ici ? Très heureuse, oh ! oui. Peut-être ne l’avez-vous pas toujours été, dit-il avec un tremblement léger dans la voix, qu’elle ne perçut pas. Oh ! à l’orphelinat, on n’était pas. malheureuses. Et, avant l’orphelinat, où étiez-vous ? Chez nous, monsieur, à Paris ; avec maman. - Vous vous rappelez votre mère ? Oh ! oui, monsieur. Comment pourrais-je oublier ma pauvre maman qui était si bonne, si jolie ! Oh ! je la vois encore avec ses che- veux très blonds, ses yeux bleus. Je l’entends pleurer quand nous avions faim ! Vous avez eu faim et froid, ma pauvre enfant ! Vous étiez donc seules ? - Oui, monsieur. Mon père nous avait abandonnées. Le silence tomba. Il le rompit, essaya de