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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/68

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE


63 conduire l’entretien jusqu’au point révélateur, sans éveiller le soupçon. - Vous ignorez son nom. — Oui, monsieur. J’étais trop petite. Je n’ai de lui qu’une petite bague qu’il avait donnée à ma pauvre maman. Et de votre mère, il ne vous reste rien ? Rien, monsieur, que son portrait. Il est dans ma chambre, dans un petit cadre que mademoiselle m’a donné ; et puis j’ai le nom de maman, car elle m’a reconnue. Je m’appelle Duval, comme elle. - Pauvre enfant ! répéta-t-il, très bas ! Geneviève saisit l’intonation apitoyée. - Monsieur est aussi bon que mademoiselle, dit-elle en levant vers son maître des yeux reconnaissants. Il sut soutenir leur regard. Mais elle, reprise par ses préoccupations de servante, balayait maintenant le marbre du foyer et demanda : Monsieur n’a plus besoin de rien ? Non, merci. Puis, d’un ton qu’il voulait rendre dégagé :