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conduire l’entretien jusqu’au point révélateur,
sans éveiller le soupçon.
-
Vous ignorez son nom.
— Oui, monsieur. J’étais trop petite. Je n’ai
de lui qu’une petite bague qu’il avait donnée
à ma pauvre maman.
Et de votre mère, il ne vous reste rien ?
Rien, monsieur, que son portrait. Il est
dans ma chambre, dans un petit cadre que
mademoiselle m’a donné ; et puis j’ai le nom
de maman, car elle m’a reconnue. Je m’appelle
Duval, comme elle.
-
Pauvre enfant ! répéta-t-il, très bas !
Geneviève saisit l’intonation apitoyée.
-
Monsieur est aussi bon que mademoiselle,
dit-elle en levant vers son maître des yeux
reconnaissants.
Il sut soutenir leur regard.
Mais elle, reprise par ses préoccupations de
servante, balayait maintenant le marbre du
foyer et demanda :
Monsieur n’a plus besoin de rien ?
Non, merci. Puis, d’un ton qu’il voulait
rendre dégagé :
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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE