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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/78

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

méfiance à mon égard. C’est bien cela qui me cause de la peine. Je vous assure que je suis un honnête garçon comme vous êtes une honnête fille, et que vous n’avez rien à craindre de moi. Il est vrai que, jusqu’ici, je ne vous ai guère parlé mariage, car j’estime qu’il faut se bien connaître avant d’en venir à cette décision. Il faudrait donc nous rencontrer plus souvent, pour savoir si nous nous convenons. Il est bien vrai que je n’ai pas encore vu de jeune fille qui me plaise autant que vous, et j’aimerais croire que de votre côté vous pensez de même à mon égard. Ne pourriez-vous demander à vos patrons la permission d’aller aux cours du soir de l’Hôtel de Ville ? On pourrait s’y retrouver dans la semaine, car le dimanche me semble bien lointain.

» Faites-moi réponse le plus tôt possible. Il me tarde tant de revoir vos jolis yeux ! Ne me faites pas trop languir.

» Celui qui vous est tout dévoué. » >

Suivait une signature à peu près illisible, mais comment Geneviève se serait-elle arrêtée