Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/230

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3o Parce que c’est un moyen de faire conserver aux hommes les connaissances qu’ils ont acquises dans leur jeunesse.

J’ajouterai encore que les hommes qui auront profité de l’instruction publique en conserveront bien plus aisément les avantages, s’ils trouvent dans leurs femmes une instruction à peu près égale ; s’ils peuvent faire avec elles les lectures qui doivent entretenir leurs connaissances ; si, dans l’intervalle qui sépare leur enfance de leur établissement, l’instruction qui leur est préparée pour cette époque n’est point étrangère aux personnes vers lesquelles un penchant naturel les entraîne.

4o Parce que les femmes ont le même droit que les hommes à l’instruction publique.

Enfin, les femmes ont les mêmes droits que les hommes ; elles ont donc celui d’obtenir les mêmes facilités pour acquérir les lumières qui seules peuvent leur donner les moyens d’exercer réellement ces droits avec une même indépendance et dans une égale étendue.

L’instruction doit être donnée en commun, et les femmes ne doivent pas être exclues de l’enseignement.

Puisque l’instruction doit être généralement la même, l’enseignement doit être commun, et confié à