Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 7.djvu/325

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doivent passer à celle du département, après un jugement de leurs condisciples et un des maîtres qui déciderait s’ils le méritent par leurs qualités morales, chaque maître choisirait un certain nombre de ses élèves. L’instituteur, l’inspecteur d’études auraient le même droit, et par conséquent chaque enfant pouvant être désigné par ses différents maîtres, par l’instituteur, s’il a été élevé dans sa maison, et par l’inspecteur d’études, le choix ne dépendrait point de la partialité ou de la prévention d’un seul homme. Le conseil du district nommerait alors quatre maîtres qui, joints avec l’inspecteur d’études, examineraient les enfants, et en choisiraient un nombre égal à celui ou à deux fois celui des places vacantes, selon que le nombre des districts serait plus ou moins grand. Enfin, dans le chef-lieu du département, on déterminerait le choix suivant une forme semblable. Il serait facile de faire de ces élections autant de petites fêtes simples et touchantes, propres à exciter l’émulation entre les enfants, et même entre les pères de famille.


Motifs de préférer une élection simple à un concours entre les maîtres.


Dans cette constitution d’enseignement, on a préféré l’élection pour les maîtres à un concours, à une décision portée d’après un examen public. je regarde ces formes précisément du même œil que les publicistes éclairés considèrent les preuves légales ; ils proscrivent celles-ci, non qu’il soit mauvais en soi