Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/210

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pas non plus à cette date ; mais aussitôt après le service funèbre du chancelier qui avait exigé beaucoup de préparatifs et beaucoup de dépenses, comme on le voit par le règlement de comptes, on reprend l’exercice ordinaire, et, le 28 mai, « M. Champaigne a dit qu’il se proposait au premier jour à ouvrir la conférence sur le sujet de l’éducation de la jeunesse suivant leur génie naturel » ; en effet, le 11 juin, Philippe de Champaigne prononçait son discours « contre les copistes des manières » qui traite la matière annoncée. Nous ne reproduirons pas ce document qu’on a lu dans la seconde partie du livre.

À partir du mois de juin, l’Académie s’adonne avec le plus grand zèle au travail des conférences. Il est vrai de dire que l’éloge en revient surtout à Michel Anguier qui, pendant quatre mois, compose seul les discours d’ouverture. Ce fut d’ailleurs, avec les deux Champaigne et Sébastien Bourdon, un des artistes les plus disposés à prendre la parole dans l’Académie ; il nous a laissé de nombreux discours. Celui qu’il prononça, le 2 juillet, « sur le corps humain représenté comme une forte citadelle » est bien étrange et bien maniéré ; mais les autres sont d’un artiste soucieux d’être utile à ceux aux-

    guier, Girardon, les de Marsy, Regnaudin, Desgardins, Le Hongre, Massou, Ouzeau, Mazeline, Rabon, sculpteurs. Tous travaillèrent gratis ; dans ces conditions, on aurait eu mauvaise grâce à se montrer trop exigeant sur l’article des conférences.