Page:Conférences sur la reliure et la dorure des livres.djvu/41

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Maximilien fit à l’époque, à Bernard II de Rohr, archevêque de Salzbourg. Ce qui augmente encore l’intérêt et la valeur de cet ouvrage, est une mention manuscrite qui se trouve au dernier feuillet : Per ulricû satiner pbrm diligentissime rubricatû et incorpatû anno 1478, qui nous apprend que Ulric Sattner, prêtre, a rubriqué ce livre avec le plus grand soin et l’a relié en 1478 [1].

Nous examinerons quelques-unes des reliures faites dans les couvents aux environs de 1500 ; je vous en ai apporté une, très intéressante, qui par la nature de sa souscription, de vient parlante. C’est une légende dorée, ou sorte de Vie des Saints imprimée en 1503, reliée à ais de bois recouverts en veau, avec une jolie décoration estampée de fers à froid, différents de chaque côté. Le premier plat montre une scène de l’adoration des bergers, autour de laquelle on lit : Iste Liber Ligatus Est Wesalie i Domo Sancti Martini Ob Laudem Christi. Gaude Homo Jesus Christus Natus Est ; c’est-à-dire : Ce livre est relié dans la maison (couvent) de Saint-Martin de Wesel à la louange du Christ. Réjouis-toi, homme, Jésus-Christ est né. Cette dernière partie de la légende fait allusion au sujet traité. Le second plat représente, sur un joli fond de filigrane gracieux, Saint-Martin à cheval (patron du couvent) occupé à partager, avec un pauvre, la moitié de son manteau. Cette scène est entourée du texte suivant: Iste

LIBER LIGATUS EST I DOMO STI MARTINI WEALIE INFERIORIS OB LAUDEM CHRISTI ET VlRIS EIVS. Ce livre CSt

relié dans la maison de Saint-Martin de Wesel inférieur à la louange du Christ et de son homme (synonyme : sa créature ou serviteur).

  1. Collection Léon Gruel.