Page:Conrad - Typhon, trad. Gide, 1918.djvu/109

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dans l’entrepont, et que les coolies ne se trouveraient pas beaucoup plus mal pour être privés de l’une d’elles.

Le Nan-Shan avait une soute à charbon transversale, qui communiquait avec l’entrepont d’avant par une porte de fer ; on utilisait parfois cette soute comme cale à marchandise. Elle était vide en ce moment ; la trappe qui y donnait accès se trouvait la première dans la coursive. Le maître d’équipage pouvait donc s’y introduire sans se hasarder sur le pont ; à sa grande surprise il ne put décider aucun des hommes à lui aider, pour enlever le capot de la trappe ; il essaya donc seul, à tâtons. L’un des matelots, couché dans le chemin, refusait même de bouger.

— « Mais puisque c’est pour vous ! C’est pour vous quérir cette sacrée lampe ! » — Il avait presque l’air d’implorer.

Il s’entêtait à leur montrer qu’il pourrait se procurer une lampe, quand il devrait y crever. La violence du roulis rendait tout mouvement dangereux. Rester couché semblait déjà très difficile. Il faillit d’abord se casser les reins en se