Page:Conrad - Typhon, trad. Gide, 1918.djvu/129

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légèrement bougé, mais sa tête était restée dressée sur son cou — fixe comme une tête de pierre sur une colonne. Durant un coup de roulis qui sembla lui faucher les jambes, et tandis qu’il trébuchait pour se remettre d’aplomb, le capitaine Mac Whirr déclara avec austérité :

— « Ne faites pas attention à ce que dit cet homme. » Puis, avec un indéfinissable changement de ton : « Il n’est pas de quart. »

Le marin ne répondit rien.

L’ouragan grondait, secouant la petite cabine qui semblait étanche à l’air ; tandis que la lumière de l’habitacle vacillait sans arrêt.

— « On ne vous a pas relevé », continua le capitaine Mac Whirr en baissant les yeux. « Je voudrais pourtant que vous vous cramponniez à la barre aussi longtemps que vous pourrez tenir. Vous l’avez bien en main. Quelqu’un d’autre venant ici pourrait tout gâcher. Faudrait pas. Pas un jeu d’enfant. Et l’équipage est probablement occupé à quelque chose là en bas… Croyez-vous que vous pourrez ? »