Page:Considérations sur la France.djvu/109

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grande époque du christianisme fixera vos irrésolutions. Depuis dix-huit siècles, il règne sur une grande partie du monde et particulièrement sur la portion la plus éclairée du globe. Cette religion ne s’arrête pas même à cette époque antique ; arrivée à son fondateur, elle se noue à un autre ordre de chose, à une religion typique qui l’a précédée. L’une ne peut être vraie sans que l’autre le soit ; l’une se vante de promettre ce que l’autre se vante de tenir ; en sorte que celle-ci, par un enchaînement qui est un fait visible, remonte à l’origine du monde.

ELLE NAQUIT LE JOUR QUE NAQUIRENT LES JOURS.

Il n’y a pas d’exemple d’une telle durée ; et, à s’en tenir même au christianisme, aucune institution, dans l’univers, ne peut lui être opposée. C’est pour chicaner qu’on lui compare d’autres religions : plusieurs caractères frappans excluent toute comparaison ; ce n’est pas ici le lieu de les détailler : un mot seulement, et c’est assez. Qu’on nous montre une autre religion fondée sur des faits miraculeux et révélant des dogmes incompréhensibles, crue pendant dix-huit siècles par