Page:Considérations sur la France.djvu/117

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rant à un certain but qu’ils en obtiennent un autre, comme nous l’avons vu dans la constitution angloise.

3° Les droits du peuple proprement dit, partent assez souvent de la concession des Souverains, et dans ce cas il peut en conster historiquement ; mais les droits du souverain et de l’aristocratie, du moins les droits essentiels, constitutifs et radicaux, s’il est permis de s’exprimer ainsi, n’ont ni date ni auteurs.

4° Les concessions même du Souverain ont toujours été précédées par un état de choses qui les nécessitoit et qui ne dépendoit pas lui.

5° Quoique les lois écrites ne soient jamais que des déclarations de droits antérieurs, cependant, il s’en faut de beaucoup que tout ce qui peut être écrit le soit ; il y a même toujours dans chaque constitution, quelque chose qui ne peut être écrit[1],

  1. Le sage Hume a souvent fait cette remarque. Je ne citerai que le passage suivant : C’est ce point de la constitution angloise(le droit de remontrance) qu'il est très difficile, ou pour mieux dire impossible de régler par des lois : il doit être dirigée par certaines idées dé-