Page:Considérations sur la France.djvu/20

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monte à la grande cause. Tout se devine, quand on se base sur elle.

Vous m’avez fait l’honneur de me dire que dans le moment où je vous écris, on s’occupe à réimprimer cet ouvrage à Paris. Certainement il sera très-utile tel qu’il est ; mais si vous me permettez de vous dire mon opinion, je vous ferai une seule observation. Je pars de ce principe, votre ouvrage est un ouvrage classique qu’on ne sauroit trop étudier ; il est classique pour la foule d’idées profondes et grandes qu’il contient. Il est de circonstance par un ou deux chapitres, nommément celui qui traite de la Déclaration du roi de France, en 1795. Ces chapitres ont été faits pour l’année 1797 où l’on croyoit à la contre-révolution. Maintenant quelle foule d’idées nouvelles se présentent ! quelles grandes conséquences l’histoire ne fournit-elle pas à vos principes ? Cette révolution concentrée en une seule tête et tombée avec elle ; la main de Dieu qui a sanctifié jusqu’aux fautes des alliés ; cette stupeur répandue sur une nation jadis si active et si terrible ; ce Roi inconnu dans Paris jusqu’à la veille de notre entrée ; ce grand général vaincu dans son art même ;