Page:Considérations sur la France.djvu/21

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cette génération nouvelle élevée dans les principes de la nouvelle dynastie ; cette noblesse factice, qui devoit être son premier appui, et qui a été la première à l’abandonner ; l’Église fatiguée et haletante des coups qui lui ont été portés ; son chef abaissé jusqu’à sanctifier l’usurpation, et élevé depuis à la puissance du martyre ; le génie le plus vigoureux, armé de la force la plus terrible, employé vainement à consolider l’édifice des hommes : voilà le tableau que je voudrois voir tracé par votre plume, et qui seroit la démonstration évidente des principes que vous avez posés. Je voudrois le voir à la place de ces chapitres que je vous ai indiqués, et alors l’ouvrage présenteroit au lecteur attentif les causes et les effets, les actions des hommes et la réaction divine. Mais il n’appartient qu’à vous, Monsieur le Comte , d’entreprendre cette péroraison frappante sur vos propres principes. Ce que j’ai pris la liberté d’esquisser ici, peut devenir sous votre main un recueil de vérités sublimes ; et si j’ai réussi par cette lettre à vous encourager à ce grand travail, je croirois par cela seul avoir mérité de ceux qui lisent pour s’instruire.