Page:Considerant - Bases de la politique positive, manifeste de l'école sociétaire fondée par Fourier.djvu/74

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en peu de mots la position de la Doctrine Sociétaire vis-à-vis de toutes les Doctrines contemporaines, — politiques ou sociales.

Du côté de la Stabilité. — La Doctrine Sociétaire, en faisant connaître ces vérités si simples : 1o Que toute Réforme sociale, pour être réalisable, doit pouvoir être expérimentée sur le terrain d’une Commune ; 2o que pour être bonne, il faut qu’elle soit de nature à être imitée spontanément par la Nation et par l’Humanité ; 3o que tout Gouvernement peut et doit donner lui-même à la Société la Garantie du Progrès par la création du Ministère des Progrès industriels et des Améliorations sociales ; la Doctrine Sociétaire, disons-nous, par la simple promulgation de ces Conditions générales de la Stabilité et du Progrès, donne déjà, à la Stabilité, des garanties infiniment plus puissantes que ne lui en aient jamais offert et que ne lui en aient même jamais soupçonné ses partisans les plus sages et notamment les Gouvernements — qui sont préposés à cette Stabilité. Et en effet ces Principes sont tels, que leur vulgarisation seule suffira pour anéantir l’Esprit révolutionnaire.

Du côté du Progrès. — La Doctrine Sociétaire ne fît-elle que poser la question du Progrès social dans ses véritables termes, préciser le But, dévoiler le point d’attaque du Problème et fixer avec une Certitude absolue les conditions logiques et morales de la Vérification et de la Réalisation pratique de toute Réforme désirable