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Page:Constant - Adolphe (Extraits de la correspondance), 1960.djvu/43

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autre. Pourquoi ne veux-tu pas que je me mêle en rien à toutes ces choses ? Tu me raconteras au moins ce qui en est. Je suis jalouse de ce que Henri a la permission de t’être utile de quelque manière. Je te verrai vers quatre heures, je te verrai ce soir. Je verrai ton image dans tous les instants. Ton sourire est présent à mes regards. Ton sein se presse contre mon cœur : ta voix retentit autour de moi. Je t’aime… Adieu, ange, charme de ma vie, félicité de chacun de mes jours ; adieu, objet d’amour, d’affection, de confiance et d’estime. Adieu, toi, qui es l’objet de toutes mes sensations douces et de toutes mes facultés d’aimer.

XVIII. Benjamin Constant à Madame Lindsay 26 mars 1801.

J’espère vous voir ce matin. J’ai laissé s’arriérer beaucoup d’affaires et de comptes et je dois les mettre en règle, mais tout cela sera fini, je pense, avant deux heures. Si je n’étais pas prêt avant dîner, j’irai ce soir sûrement de bonne heure, et si vous voulez faire en sorte que je puisse être seul avec vous, j’attendrai aussi tard qu’il le faudra pour que tous les importuns partent et pour causer librement. Ce n’est qu’en causant que je puis vous répondre,