Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/51

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ser des cris de frayeur, en les voyant entrer. A la suite de plusieurs aventures désagréables du même genre, la maladie de Kin-Yun augmenta si fort qu’elle fut obligée de garder le lit, et qu’elle était presqu’à l’extrémité. Lou-Koung conçut beaucoup d’inquiétude, et, ayant interrogé vivement ses suivantes, il découvrit enfin la vraie cause de l’état de sa fille. Il commença alors à se repentir de ce qu’il avait fait, et se disait : dès qu’une fois on a pris un engagement pour une femme, c’est une chose très inconvenante d’y renoncer : il n’est pas étonnant qu’elle en soit affligée : c’est de ma faute, ajouta-t-il ; lorsque l’on est venu me trouver pour rompre le mariage, j’aurais dû m’y refuser ; mais après y avoir consenti, je ne puis revenir là-dessus. D’ailleurs j’ai promis mes bons offices à Tchin-Seng, un honnête homme doit tenir à sa parole plus qu’à