Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/100

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vœux pour lui, la placèrent dans le lieu le plus honorable de leur maison, pour y faire leurs offrandes. Quoiqu’ils ne pussent pas le persuader de les prendre à son service, ils ne s’en considérèrent pas moins comme ses serviteurs, et non-seulement ils s’efforcèrent de reconnaître ses bienfaits, mais encore ils firent savoir à tout le monde qu’ils appartenaient à la famille de Iu, et dès-lors personne ne songea à leur faire injure.

Pour consacrer la mémoire de ces événemens, on composa une stance qui avait pour objet de conseiller aux hommes riches de ne pas envier la propriété de leurs voisins. Nous la donnons telle qu’elle s’est conservée :

« Contraint par le besoin, il vendit sa maison et ses terres,
« Maintenant la maison, les terres et les acheteurs lui reviennent.