Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/113

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Le père et la mère se regardaient avec étonnement et ils éclatèrent en même temps. « D’où viennent, s’écria l’un, ces deux misérables qui se sont joints à mes gendres ? Qui est-ce qui a envoyé tous ces présens pour être placés près des miens ?

Qui aura l’audace, dit-il à sa femme, de recevoir un seul de ces cadeaux sans mon consentement ? c’est moi qui suis le maître de la maison. Et sans ma permission, à moi qui suis la maîtresse, répliqua-t-elle, qui osera toucher à rien de ce qui est ici ? » A quoi le bonhomme répondit ::« C’est une maxime que femme avant son mariage doit obéir à son père et ensuite à son mari ; mes filles doivent donc maintenant m’obéir à moi qui suis leur père ; et quant à vous, j’ai le droit de vous gouverner puisque je suis votre mari. Pourquoi donc vous conduisez-vous de cette manière ? — C’est,