Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/114

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répliqua-t-elle sur-le-champ, une autre maxime, que le père doit avoir la direction du mariage de son fils, mais que celui de la fille regarde sa mère ; s’il s’agissait d’un fils, vous pourriez donc faire comme il vous plairait : dans ce cas-ci, c’est moi seule qui ai le droit de commander ; sous quel prétexte voulez-vous donc vous mêler de mes affaires ? »

Des paroles, ils en seraient bientôt venus aux coups, si ceux qui étaient auprès d’eux ne les en eussent empêchés en les tenant séparés. La femme ne voulait plus rien entendre ; elle reçut les présens de ses protégés dans l’ordre où ils étaient inscrits et dit aux gens d’aller rendre sa réponse. En même temps, elle donna ordre de mettre tous les autres objets hors de la porte et ne voulut pas qu’il en restât un seul dans la maison.

Son mari fut, comme de raison, très