Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/117

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succès dans cette circonstance, et qu’il n’était pas d’habitude que des personnes s’appartenant de si près eus sent recours aux lois l’un contre l’autre. Ils résolurent donc de ne pas se mettre en opposition ouverte avec la femme, mais d’exposer qu’ils avaient été repoussés avec violence de la porte de Siao-kiang, et de laisser d’abord tomber tout le blâme sur lui ; ils s’adressèrent au Tchi-fou, le premier magistrat du district, au lieu du Tchi-hian. Lorsqu’ils eurent présenté leur requête, le mari envoya, par forme de réponse, le récit des faits, tels qu’ils s’étaient passés. Les deux amis firent aussi des mémoires particuliers ; et comme ils trouvaient peu convenable de mettre une femme mariée trop en évidence dans une telle circonstance, ils se contentèrent de la placer en tête des témoins, disant qu’elle était la mère des deux filles qu’on avait