Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/118

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fiancées, et que le magistrat devait l’interroger.

Il se trouva que dans ce moment la charge de premier magistrat était exercée par un lieutenant ; il n’y avait pas long-temps qu’il occupait cette place ; mais il jouissait de la réputation d’un homme droit, et il avait acquis dès sa jeunesse un rang distingué dans la littérature. Quand la requête lui eut été remise, il donna ordre qu’on affichât un avis fixant à quelques jours l’époque du jugement. Il fit venir d’abord le mari pour l’interroger, et ensuite les quatre autres parties, ainsi que toutes les personnes mentionnées dans le mémoire, à l’exception de la femme ; il supposait qu’étant sous la direction d’un mari, son témoignage ne pouvait être que conforme au sien, puisqu’il n’était pas ordinaire qu’un mari et une femme