Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/190

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de ses traits et de sa taille. La dame vint aussitôt le joindre, couverte d’une longue robe de soie enrichie d’une broderie très-fine : ils se placèrent l’un à côté de l’autre, vis-à-vis le flambeau nuptial : c’était un assemblage charmant. Ainsi rapprochés ils se donnaient mutuellement de l’éclat l’un à l’autre, à-peu-près comme des pierreries et des perles rehaussent la beauté d’un drap d’or, et en paraissent plus belles.

Après avoir fait les révérences accoutumées dans une pareille cérémonie, et s’être souhaité toutes sortes de prospérités dans leur mariage, ils se prirent par la main et passèrent dans l’appartement intérieur : là ils pratiquèrent le grand rit, de boire tous deux, l’un après l’autre, dans la coupe d’alliance. Après quoi ils se mirent à table.

Le festin étant fini, et lorsqu’ils étaient sur le point de se coucher, il prit tout--