Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/191

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à-coup au jeune époux d’horribles convulsions : son visage paraît tout défiguré, ses sourcils se froncent et s’élèvent, sa bouche fait d’affreuses contorsions : il ne peut plus faire un pas, et voulant monter sur le lit, il tombe par terre. Là étendu tout de son long, il se frotte la poitrine des deux mains, criant de toutes ses forces qu’il a un mal de cœur qui le tue.

La dame éperduement amoureuse de son nouvel époux, sans penser ni au lieu où elle est, ni à l’état où elle se trouve, crie au secours, et se jette à corps perdu sur Wang sun. Elle l’embrasse, elle lui frotte la poitrine où était la violence de la douleur : elle lui demande quelle est la nature de son mal ? Wang sun souffrait trop pour répondre. On eût dit qu’il était près d’expirer.

Son vieux domestique accourant au