Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/192

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bruit, le prend entre ses bras, et l’agite. Mon cher Wang-sun, s’écria la dame, a-t-il déjà éprouvé de semblables accidens ? Cette maladie la déjà pris plusieurs fois, répondit le valet ; il n’y a guères d’année qu’il n’en soit attaqué. Un seul remède est capable de le sauver. Dis-moi vite, s’écria la nouvelle épouse, quel est ce remède ? Le médecin de la famille royale, continua le valet, a trouvé ce secret, qui est infaillible. Il faut prendre de la cervelle d’un homme nouvellement tué, et lui en faire avaler dans du vin chaud ; aussitôt les convulsions cessent, et il est sur pied. La première fois que ce mal le prit, le roi, son parent, ordonna qu’on fît mourir un prisonnier qui méritait la mort, et qu’on prît de sa cervelle : il fut guéri à l’instant. Mais hélas ! où en trouver maintenant ?

Mais, reprit la dame, est-ce que la