Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t1, 1885.djvu/194

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

 
Non loin du piédestal où j’étais accoudé,
A l’ombre d’un Sylvain de marbre démodé
Et sur un banc perdu du jardin solitaire,
Je vis une servante auprès d’un militaire.

Ils se tenaient tous deux assis à chaque coin
Du banc, et se parlaient doucement, mais de loin,
— Attitude où l’amour jeune est reconnaissable. ―
A leurs pieds un enfant jouait avec le sable.