Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t1, 1885.djvu/193

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Ils vivront peu ; mais dans la suprême promesse
C’est à peine s’ils ont encor gardé la foi.
On lit dans leurs regards je ne sais quel effroi
Quand ils sortent tous deux en grand deuil de l’église,
Au moment où le soir répand son ombre grise.
Et le pêcheur, qui passe et qui les reconnaît,
Regarde, tout timide, en ôtant son bonnet,
Descendre du parvis les deux vieillards funèbres,
Tandis que vibre encore au loin dans les ténèbres,
Long, triste et solennel comme leur désespoir,
Le dernier tintement de l’angelus du soir.