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des églises du désert.

à l’avenir être réputée comminatoire… ; défendons à tous nos sujets de recevoir lesdits ministres ou prédicants, de leur donner retraite, secours et assistance, d’avoir directement ou indirectement aucun commerce avec eux ; enjoignons à tous ceux qui en auront connaissance de les dénoncer aux officiers des lieux, le tout à peine, en cas de contravention, pour les hommes, des galères perpétuelles, et pour les femmes d’être rasées et enfermées pour le reste de leurs jours, avec confiscation des biens des uns et des autres (art. 2). Ordonnons à tous nos sujets, et notamment à tous ceux qui ont autrefois professé la religion prétendue réformée…, de faire baptiser leurs enfants dans les églises des paroisses où ils demeurent, dans les vingt-quatre heures après leur naissance ; enjoignons aux sages-femmes, et autres personnes qui assistent les femmes dans leurs accouchements, d’avertir les curés des lieux de la naissance des enfants, et nos officiers et ceux des sieurs, qui ont la haute justice, d’y tenir la main et de punir les contrevenants par des condamnations d’amendes, même par de plus grandes peines, suivant l’exigence des cas (art. 3)… Quant à l’éducation des enfants… nous défendons à tous nos susdits sujets d’envoyer élever leurs enfants hors du royaume, à moins qu’ils n’en aient obtenu de nous une permission signée de l’un de nos secrétaires d’état, laquelle nous n’accorderons qu’après que nous aurons été suffisamment informés de la catholicité des pères et mères, et ce à peine d’une amende, laquelle sera réglée à proportion des biens et facultés…, et néanmoins ne pourra être moindre que de la somme de 6,000 livres, et sera continuée par chaque année que leurs susdits enfants demeureraient en pays étranger… (art. 4)… Voulons