son cousin Peranrules. Il convient, comme chez Corneille il avoue à don Arias[1], qu’il a eu le sang un peu chaud dans la querelle ; mais il n’entend pas s’humilier en satisfactions.
Ici se place un emprunt que Corneille n’a pas dû signaler. Dans un temps où l’on punissait les duels, il ne pouvait conserver ces vers remarquables :
« Ces satisfactions n’apaisent point une âme :
Qui les reçoit n’a rien, qui les fait se diffame,
Et de pareils accords l’effet le plus commun
et en effet il les supprima avant l’impression. Dans la pièce de Castro cette superbe doctrine est développée par don Gormas avec moins de précision, mais avec vigueur :
peranzules.
… Y no es razon
el dar tú…
conde.
… Satisfaccion ?
Ni darla, ni recibirla !
peranzules.
Por qué no ? No digas tal.
Qué düelo en su ley lo escribe ?
conde.
El que la da y la recibe
es muy cierto quedar mal :
porque el uno pierde honor,
y el otro no cobra nada.
El remitir á la espada
Suivent d’autres propos de raffiné duelliste : don Gormas compare toute excuse à une pièce de couleur douteuse, qui, recousue à l’honneur d’un homme, laisserait un trou à l’honneur d’un autre.
En somme, cette petite scène est toute d’emprunt dans Corneille. L’ami officieux agit, comme dans l’original, par commission du Roi, bien qu’ici le Roi n’ait pas été témoin de la querelle. Il reste à signaler certaines nuances qui caractérisent l’époque de Richelieu, soit dans ce vers de l’orgueilleux Gormas ;