Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 5.djvu/252

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Ne laissent discerner que « Vive Héraclius ! »
Nous saisissons la porte, et les gardes se rendent.
Mêmes cris aussitôt de tous côtés s’entendent,
Et de tant de soldats qui lui servaient d’appui,
Phocas, après sa mort, n’en a pas un pour lui.

Pulchérie

Quel chemin Exupère a pris pour sa ruine !

Amyntas

Le voici qui s’avance avecque Léontine.



Scène VII


Héraclius, Martian, Léontine, Pulchérie, Eudoxe Exupère, Amyntas, Troupe


Héraclius, à Léontine.

Est-il donc vrai, Madame, et changeons-nous de sort ?
Amyntas nous fait-il un fidèle rapport ?

Léontine

Seigneur, un tel succès à peine est concevable,
Et d’un si grand dessein la conduite admirable…

Héraclius, à Exupère.

Perfide généreux, hâte-toi d’embrasser
Deux princes impuissants à te récompenser.

Exupère, à Héraclius.

Seigneur, il me faut grâce ou de l’un ou de l’autre:
J’ai répandu son sang, si j’ai vengé le vôtre.

Martian

Qui que ce soit des deux, il doit se consoler
De la mort d’un tyran qui voulait l’immoler;
Je ne sais quoi pourtant dans mon cœur en murmure.