Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 5.djvu/508

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CARLOS

à Dona Elvire.

Il honorait en moi la vertu toute nue.
À Dom Manrique et à Dom Lope.
Et vous, qui dédaigniez ma naissance inconnue,
Comtes, et les premiers en cet événement
Jugiez en ma faveur si véritablement,
Votre dédain fut juste autant que son estime :
C’est la même vertu sous une autre maxime.
Dom Raymond, à Dom Isabelle.
Souffrez qu’à l’Aragon il daigne se montrer.
Nos députés, madame, impatients d’entrer…

DONA ISABELLE

Il vaut mieux leur donner audience publique,
Afin qu’aux yeux de tous ce miracle s’explique.
Allons ; et cependant qu’on mette en liberté
Celui par qui tant d’heur nous vient d’être apporté ;
Et qu’on l’amène ici, plus heureux qu’il ne pense,
Recevoir de ses soins la digne récompense.