Page:Corneille - Marty-Laveaux 1910 tome 1.djvu/484

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Rosidor

Cependant, ma chère âme, il est de mon devoir

Que sans perdre de temps j’aille rendre en personne

D’humbles grâces au roi du bonheur qu’il nous donne.

Caliste

Je me charge pour toi de ce remercîment.

Toutefois qui saurait que pour ce compliment

Une heure hors d’ici ne pût beaucoup te nuire,

Je voudrais en ce cas moi-même t’y conduire,

Et j’aimerais mieux être un peu plus tard à toi,

Que tes justes devoirs manquassent vers ton roi.

Rosidor

Mes blessures n’ont point, dans leurs faibles atteintes,

Sur quoi ton amitié puisse fonder ses craintes.

Caliste

Viens donc, et puisqu’enfin nous faisons mêmes vœux,

En le remerciant parle au nom de tous deux.

Scène IV

Alcandre, Floridan, Clitandre, Pymante, Dorise, Cléon, Prévôt, trois Veneurs

Alcandre

Que souvent notre esprit, trompé par l’apparence,

Règle ses mouvements avec peu d’as