ACTE I, SCÈNE I. ^o3
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��Nous font voir chaque jour nos âmes toutes nues, Nous sont de bons garants d'un feu qui chaque jour.
ALCIDON.
Tout cela cependant sans lui parler d'amour ?
PHILISTE.
Sans lui parler d'amour.
ALClDON.
J'estime ta science ; Mais j'aurois à l'épreuve un peu d'impatience.
PHILISTE.
Le ciel, qui nous choisit lui-même des partis',
A tes feux et les miens prudemment assortis ; 80
Et comme à ces longueurs t'ayant fait indocile,
Il te donne en ma sœur un naturel facile.
Ainsi pour cette veuve il a su m'enflammer^,
Après m'avoir donné par où m'en faire aimer.
ALCIDON.
Mais il lui faut enfin découvrir ton courage. 85
PHILISTE.
C'est ce qu'en ma faveur sa nourrice ménage :
Cette vieille subtile a mille inventions
Pour m'avancer au but de mes intentions ;
Elle m'avertira du temps que je dois prendre,
Le reste une autre fois se pourra mieux apprendre : 9°
Adieu .
ALCIDON .
La confidence avec un bon ami Jamais sans l'offenser ne s'exerce à demi.
PHILISTE.
Un intérêt d'amour me prescrit ces limites :
1. Var, Le ciel, qui bien souvent nous choisit des partis. (lôS^-oy) Var. Cet ordre qui du ciel nous choisit des partis. (1660)
2. Var. Ainsi pour cette veuve il voulut m'cnflammer. (iG34-6o)
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