ACTE II, SCÈNE II. 428
SCÈNE II.
CLARICE, LA Nourrice.
CLARICE.
Tu me veux détourner d'une seconde flamme, 45 5
Dont je ne pense pas qu'autre que toi me blâme. Être veuve à mon âge, et toujours déplorer * La perte d'un mari que je puis réparer ' ! Refuser d'un amant ce doux nom de maîtresse ! IN'avoir que des mépris pour les vœux qu'il m'adresse ! 46o Le voir toujours languir dessous ma dure loi ! Cette vertu, Nourrice, est trop haute pour moi.
LA NOURRICE.
Madame, mon avis au votre ne résiste Qu'alors que votre ardeur se porte vers Philiste ^ Aimez, aimez quelqu'im ; mais comme à l'autre fois, 46 5 Qu'un lieu digne de vous arrête votre choix.
CLARICE.
Brise là ce discours dont mon amour s'irrite : Philiste n'en voit point qui le passe en mérite.
LA NOURRICE.
Je ne remarque en lui rien que de fort commun.
Sinon que plus qu'un autre il se rend importun^. 470
CLARICE.
Que ton aveuglement en ce point est extrême ! Et que tu connois mal et Philiste et moi-même, Si tu crois que l'excès de sa civilité Passe jamais chez moi pour importunité !
��I. Var. Être veuve à mon âge, et toujours soupirer. (1634-07)
a. Var. La perte d'un mari que je peux réparer. (i634)
3. Var. Qu'en tant que votre ardeur se porte vers Philiste. Ci 634-57)
4. Var. Sinon qu'il est un peu plus qu'un autre importun. (i634-57)
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