SUR PIERRE CORNEILLE. xlix
de Guise, comme nous l'apprend Loret par les vers suivants de sa Muse historique :
Mardi, cet auteur de mérite,
Que l'on nommoit Tristan l'Hermite,
��Décéda d'un mal de poulmon
Dans le très-noble hôtel de Guise,
Où ce prince, qu'un chacun prise,
Par ses admirables bontés,
Ses soins et générosités.
Dès longtemps s'étoit fait paraître
Son bienfaiteur, Mécène, et maître.
��N'est-il pas probable que Corneille eut dès i655 la survivance de ce logis, dès longtemps consacré à un poëte dramatique, et auquel sa supériorité sur tous ses rivaux lui donnait une sorte de droit ?
En tout cas, il est certain qu'il n'alla pas s'établir en 1662 rue d'Argenteuil, et qu'il y vint beaucoup plus tard qu'on ne l'a cru; il n'y était pas encore fixé en 1676, car, ainsi que l'a remarqué M. Taschereau', une procuration du 28 août lô^o, relative à la tutelle des enfants d'un cousin de Corneille, avec qui il paraissait fort lié, et qu'il avait chargé depuis son départ de Rouen d'y surveiller ses intérêts "^, prouve qu'à cette époque Pierre Corneille demeurait rue de Cléry, paroisse Saint- Eustache^.ll y habitait encore au commencement de l'année suivante, comme le montre une Liste {avec les adresses) de Messieurs de V Académie francoise en lanaier 1676, la seule de ce genre que nous connaissions pour tout le dix-septième siècle*.
1. Œuvres complètes de P. Corneille, 1807, tome I, p. xxvi.
2. \oyez Pièces justificatives, n° XII.
3. Voyez Pièces justificatives, n° XIII.
l\. Cette liste, de format in-Zi», a été publiée chez Pierre le Petit, imprimeur ordinaire du Roi et de l'Académie. L'exemplaire que nous en avons vu appartient à la Bibliothèque impériale, où il porte le n° Z^l^*. L'article consacré à Corneille y est ainsi conçu :
1647. Pierre Corneille, cy-deuant Aduocat General à la Ta- ble de marbre de Normandie, rue de Clery.
Corneille, i d
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