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ACTE II, SCÈNE IV 255

Mais euliu elle est reine, et celte qualité

Semble exi^'er de nous quelque civilité.

J'ai sur elle, après tout, une puissance entière;

Mais j'aime à la cacher sous le nom de prière. 740

Rendons-lui donc visite, et comme ambassadeur,

Proposez cet hymen vous-même à sa grandeur.

Je seconderai Rome, et veux vous introduire.

Puisqu'elle est en nos mains, l'amour ne vous pcul miiic.

Allons de sa réponse à votre compliment 74o

Prendre l'occasion de parler hautement.

738. Va}'. SiMiilile exisor île nous quelque formalilé.

Qu')iijiio j'aye sur elle une puissance entière.

J'en cache les efl'els sous le nom de prière. (lGjl-5C.)

On a vu, dans la scène 2 de l'acte I que Prusi.is, vis-à-vis de l'altlère l.aotlice. Il n'agit que par prière et par civilité ». Il est plaisant ici de voir ce Ghrysale tra- gique faire honneur à son habileté de ce qui prouve le mieux sa faiblesse.

744. Var. Puisqu'elle est en nos mains, l'amour ne nous peut nuire. (1031-03.) 740. Ce dernier trait de caractère n'est pas le moins plaisant. Prusias parlera hautement à Laodice, sur qui il a « une puissance entière ", mais il parlera plus tard seulement; il attendra une occasion, et quelle occasion? La réponse de Lao- dice, qui ne p ut manquer d'être défavorable aux projets de Flaminius et d'Aitale. Ainsi il peut tcut sur elle, et il est assuré d'un refus! Mais il lui restera la force. Faiblesse et brutalité, voilà toute sa politique. Cette dernière scène n'est doue pas aussi inutile que le croit Andrieux, qui l'a beaucoup abrégée.

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